« Je ne suis pas un dandy. Je suis l'inverse. »

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On le connaissait déjà, mais caché sous les voix qui n'étaient pas la sienne (notamment d'Henri Salvador). Benjamin Biolay nous offre une merveille sur double album : La Superbe (album sorti en 2009) représentant treize mois de travail, une auto-production et, surtout, une part de lui. Plus de vingt morceaux, chargés de mélodies mélancoliques, gais, touchantes : une bombe de sentiments.

C'est tout d'abord une autobiographie en chanson, la retranscription l'émotion et d'expériences d'un homme devenu mûr. B.Biolay nous chante ses méandres sur des airs aussi variés que bons. C'est fort, c'est puissant, ça prend aux tripes. Sacré « album de l'année », Benjamin Biolay est enfin sorti de l'ombre et enchante nos oreilles avec des textes, où on se retrouve tous un peu, parce que ce qu'il a ressenti nous l'avons tous ressenti un jour nous aussi. Les expériences d'aujourd'hui font les Hommes de demain et, dans cet album, il y a toujours une phrase, une strophe qui nous fait rire ou pleurer. Parce que, oui, c'est nous. Ce que nous avons été, ce que nous seront.

«Adolescent, je me trouvais trop policé, dans la lune, en rupture avec mon milieu. J'étais certainement très provocateur parce que juste malheureux. »

C'est cela, le talent de Biolay, choper l'émotion à la racine et la faire grandir sous ses mélodies et sous ses mots. Benjamin Biolay fait partie des artistes qui nous chuchotent leurs tourments à l'oreille, sur des musiques variées, et c'est pour ça qu'on l'aime.

Anne-Sophie Bertand pour Art Is True

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