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- Tout d'abord, quel âge a le groupe et comment vous êtes vous rencontrés?

Evariste (guitare): Le groupe dans sa formation actuelle date du mois d'octobre 2010. Il est vraiment né lors de la rencontre avec Aurélien, le chanteur , Alexandre (batterie), Clément (basse) et moi, on se connait et on joue ensemble depuis environ 4 ans. On s'est tous rencontré dans situations improbables: week end d'inté de la fac, table commune dans un café. On a même rencontré le chanteur en le croisant dans le métro gare de lyon!

- Comment se passe le travail de composition? Est-ce un effort commun ou y a t'il une personne à la base des chansons?

Evariste : On fonctionne de deux façons différentes. Parfois on compose chacun nos parties en répète, en partant d'un riff trouvé par l'un ou l'autre, d'un rythme de batterie, d'une ligne de voix. Parfois la compo est faite par le guitariste qui trouve une idée générale et les autres adaptent leurs lignes selon leurs goûts. On sent une différence d'ambiance entre chansons faites à la maison (mango cat, frantic) et celles créées en live (snakepit delusion, wolves in Paris) qui sont un peu plus énervées.

- Comment vous situez vous dans le paysage musical rock de Paris?

Evariste :A Paris, on est un peu outsiders. On connaît pas mal d'autres groupes de niveaux différents mais on appartient à aucun collectif. On joue pour nous mais on aime bien partager la scène avec des groupes de notre cercle.

- Votre EP à été enregistré au studio 5 à Liège, pourquoi la Belgique? Avez vous noté des différences entre le paysage musical Belge et Parisien? Des anecdotes sur votre séjour?

Evariste :On a eu connaissance du studio car l'ingé son qui y enregistre et mixe est un ex camarade de cours d'un ami personnel. On a bossé les chansons avec cet ami arrangeur pendant pas mal de temps avant d'aller à Liège les enregistrer. On a intégré des pistes de synthé et on a cherché une cohérence musicale entre les morceaux, on a vraiment essayé de trouver notre style. L'enregistrement était court, environ une semaine, mais on a eu le temps de goûter à la vie liégeoise. On en est pas encore totalement remis!

Clément : Je pense que globalement on se souviendra tous des boulets sauce lapin, du fameux "filet américain" et de la rouste d'Evariste... (rires)

(NDLR : le premier soir ou les Farewell ont découvert le carré, un sorteur du café la Guimbarde à asséné un coup de poing au visage d'Evariste alors que ce dernier faisait semblant de voler une chaise. Heureusement pour lui, le Pékèt ingéré au préalable l'empêcha de ressentir quelconque forme de douleur.)

- Vous citez comme influence la chanson française, la surf music et le rock alternatif. Peu de groupes de rock assument l'influence de la variété. Comment ça se passe pour vous? De quels artistes vous sentez vous proches? A quel niveau peut on retrouver cette influence dans vos compositions?

Evariste : Oui c'est vrai qu'on a des influences assez classiques pour les groupes de rock comme les Black Keys, Radiohead, Pulp ou les Beatles. Mais on aime dire que la chanson française nous influence. C'est plus dans la mélancolie, dans les lignes de chant qu'on la retrouve chez nous. On aime beaucoup les instrus et les mélodies de Thiefaine, Bashung ou Arman Meliès. C'est une influence inconsciente, on apprécie ces musiciens, on les écoute beaucoup, donc il y a forcément un petit quelque chose qui vient d'eux dans notre musique.

- Beaucoup de groupes français se font dire en maisons de disque "c'est bien...mais en français je pourrais le vendre"...et vous? Vous seriez prêt à passer au Français?

Evariste :Le français on est pour, mais on va attendre d'être plus mûrs et d'avoir des textes solides pour grimper la marche. Pour nous, le français c'est moins spontané que l'anglais, ça sonne moins vite, ça demande du travail, de la finesse.

- Quel est votre meilleur souvenir depuis le début de l'histoire de votre groupe?

Evariste : La rencontre avec le chanteur a été une vraie redynamisation du groupe. Il est arrivé au bon moment. On est reparti plus fort avec cette nouvelle formation.

Clément : Un de mes meilleurs souvenirs, c'était de monter sur la scène du Bus Palladium (NDLR : Mythique salle parisienne tout juste réouverte dont les soirées sont systématiquement complète depuis l'arrivée de Cyril Bodin et Nicolas Ullmann à la programmation) et de voir une salle comble... Et aussi la première fois qu'Aurélien a chanté Mango Cat en accoustique, comme ça, chez l'un de nous.

Le pire?

Evariste Pire souvenir on en a pas vraiment. On a eu des concerts foirés, des problèmes d'argent. Mais pas un souvenir qui sorte du lot.

Quels sont vos projets pour cette année et celle à venir?

Evariste : Enregistrer peut être un nouvel EP. Ou faire un album. On cherche aussi à se faire connaître par la scène.

Clément : S'essayer à la composition en français aussi..

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Merci aux Farewell Paradise d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Pour les écouter, une seule adresse, leur myspace : http://www.myspace.com/Farewellparadise

Propos recueillis par Yannick Lemoine pour Art Is True

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