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Il fallait s’accrocher pour voir Lady Gaga mardi soir ! Après 2 reports dus aux grèves puis aux intempéries, le concert a fini par avoir lieu dans un Bercy complet ce qui était la seconde difficulté : il fallait trouver des places. Les places se sont en effet vendues en moins d’une minute, l’attaché de presse a été assaillie de demandes, les derniers tickets s’arrachaient à 200€ sur internet, la galère… Mais ça valait le coup de batailler un peu !

Le spectacle est à la mesure du personnage : provoquant, sexy, grandiose. Aller voir Lady Gaga, ce n’est pas assister à un simple concert, c’est un grand spectacle. Le show se découpe en plusieurs tableaux, les décors changent entre chaque acte, Lady Gaga porte des tenues plus extravagantes les unes que les autres, la théâtralisation est maitrisée à la perfection. Pendant 2 heures, Lady Gaga enchaine ses plus gros tubes soit la grande majorité de son répertoire. Le spectacle commence avec Dance in the Dark puis Glitter and Grease et Just Dance. La chanteuse est accompagnée d’une dizaine de danseurs et de musiciens qui assureront à la perfection tout le show. Sans refaire toute la setlist, on retiendra particulièrement ses prestations de Lovegame en version remixée par Chew Fu avec Marylin Manson (samplé), une version au piano très émouvante de Speechless qui n’est pas sans rappeler la version de Poker Face de la dernière tournée (Cf Cherrytree session) et un inédit, son prochain single You & I qui inondera les ondes au printemps 2011. Le spectacle se finit sur Poker Face et Paparazzi puis Bad Romance en rappel.

Ce concert est d’autant plus spectaculaire que c’est le dernier de la tournée Monster Ball et qu’il a été reporté 2 fois. Consciente que ses fans ont fait le déplacement malgré cette contrainte, Lady Gaga se fait largement pardonner en s’essayant à quelques mots de Français et en communiquant énormément avec le public, comme pendant Teeth qui doit bien s’étendre sur 10 minutes. Elle porte le drapeau français en écharpe puis s’arrête sur les cadeaux que des fans lui ont envoyés sur scène. Le chapeau qu’elle essaye lui va d’ailleurs plutôt bien !

Mais le plus impressionnant pendant un de ses spectacles est l’intensité de l’émotion qu’elle dégage. D’une chanson à l’autre, on danse ou on retient son souffle, j’ai même vu des gens pleurer. Lady Gaga provoque, Lady Gaga conspue, Lady Gaga aime et est aimée. Elle fait la révolution à sa manière, en chantant à la perfection, en jouant de piano avec ses talons aiguilles, mais jamais en playback, ce qui la rend si réelle dans son univers d’artifices.

Article rédigé par Arnaud Guillet pour Art Is True