J'entre au Bar'hic, difficilement, la salle est bondée de joyeux drilles qui sautent partout en suant de bon cœur. Je me fraie un chemin parmi la foule et réussi à prendre quelques photos du groupe … qui est totalement déchainé ! Riffs toniques, énorme énergie musicales, batteur cocaïne, il fait tellement chaud que mon objectif est tout embué. Le concert s'achève en beauté; le chanteur prend une douche de bière, embrasse un des joyeux drilles à pleine bouche et le guitariste achève le concert en accrochant sa guitare à la barre des spots laissant le public s'amuser joyeusement avec.

Électrique !

- Quelles sont vos influences ? A qui pensez-vous vous comparez ? Comment définissez vous vos chansons ?

Steevy Rayban : Bah écoutes nos influences, dans les groupes contemporains : The Datsun, les Raconteurs et Hellacopters puis dans les groupes plus anciens : MC5, et Led Zep, on reste dans les grandes lignes ... et c'était quoi le reste de ta question vu qu'elle était longue ?

- Comment définissez vous vos chansons?

Pete Hurrican : Du rock seventies avec des influences de maintenant parce qu'on n'écoute pas que du rock non plus..

- A quel âge avez-vous appris vos instruments et comment avez-vous appris?

Steevy : On a commencé à faire de la musique à 15 ans et heuuu... le groupe s'est créé un peu spontanément dans le sens où on n'a pas vraiment prémédité le truc. En fait on s'est dit on va faire un groupe. Ouais, on ne se l'est même pas dis, ça a commencé naturellement parce qu'avant on faisait du skate, on était au collège, et d'un coup on était toute une bande et on c'est retrouvé tous les quatre. Tous les quatre on faisait déjà d'un instrument de musique et on s'est dit pourquoi pas monter un son pour s'occuper, occuper nos mercredi après-midi, les samedis, voilà quoi. On avait aussi des potes, en fait on voulait rentrer dans une bande de potes qui nous ont bien motivé aussi à faire de la zik. C'était un peu les grands frangins, tout ce qui est Billy Bullock and the Brocken Teeth, etc.. En fait on a été assez vite détourné dans le sens où à Douarnenez (ville de 15 000 habitants) dès que t'entreprends sur la zik, ça change carrément ta vie. Il y a tellement rien à faire que tu fais de la zik quoi ! C'était allé viens quoi, c'est vraiment comme ça que ça s'est passé. Et après on a commencé à faire quelques dates, avec les Broken Teeth notamment, et faire quelques bars dans la région et puis on a commencé petit à petit, vraiment pour le fun quoi. Pour l'éclate et puis pour passer de bonnes soirées !

- Comment se passe la composition chez vous et qui s'occupe des textes ?

Pete : En fait on partage les tâches, on arrive avec un riff en repet et voilà. C'est très rare que quelqu'un arrive avec une chanson et des textes. Ca se fait très spontanément tous les quatre.

- Quels sont vos projets ?

Steevy : Bah en fait là on est pas mal en phase de composition, c'est-à-dire qu'on élargit un peu le répertoire on a en vue la préparation de l'album donc la semaine prochaine par exemple (du 13 au 18 décembre 2010) on est en résidence à la Carène avec un grand mec qui s'appelle Dominic Sonic, ex-Kalashnikov (ndlr : groupe punk rennais des années 80) et suite à l'arrêt de ce groupe il a fait un album solo, il en a fait plusieurs d'ailleurs. Et c'est un mec qui s'est toujours démerdé tout seul, vraiment dans l'esprit qu'on a de la démerde. Du coup on a la chance d'être entouré par lui et puis tout récemment d'avoir une structure de management qui s'appelle Lazy Live qui va s'occuper un peu de nous et de tout ce qui va se passer à l'avenir, notamment l'album et les dates quoi donc voilà ça se passe bien, on commence à voir dans le futur tout doucement et c'est plutôt cool.

- Vous vivez de votre musique vraiment à fond ou bien vous avez un boulot à côté ?

Valérie (management) : A fond les ballons !

Bruce Mc Laren : Ouais vraiment à fond

Steevy : Mais des fois je travaille un peu, je fais un peu de plonge, pour le plaisir.

- Et si vous aviez un truc de fou à faire sur scène ? Ou un rêve à réaliser ce serait quoi ?

Bruce : Moi ce serait de partager une scène avec les Raconteurs et les Queen of the Stone Age.

Steevy : Moi mon rêve ce serait qu'on joue, et que tout le monde soit nu devant. Mais qu'il n'y ait pas de mecs … Et que tout le monde transpire, qu'on voit la transpiration couler des aisselles tu vois ? Aaah! Un truc vraiment crade … Et toi Pete ?

Pete : Ah moi pareil ! Mais que des mecs !

- D'où vient le nom The Octopus ?

Steevy : En fait dans la traduction anglaise ça veut dire « La Pieuvre ». Donc on a trouvé ça, on avait enregistré un clip il y a de ça quelque temps et dans le décor il y avait une énorme pieuvre, et on voulait changer de nom de groupe faire un nouveau truc. Toujours les mêmes membres, parce qu'avant on s'appelait les Good Old Boys et puis on en avait ras le cul, alors du coup on a changé de nom suite à ce clip. C'était vraiment le bon moment pour trouver un nouveau nom. Et puis voilà on trouvait ça fun comme nom.

- Vous avez gagné le tremplin des jeunes charrues l'année dernière, donc vous vous retrouverez le 15 juillet sur la scène des Vieilles Charrues. Ca représente quoi pour vous de jouer là-bas ?

Steevy : Ca va être la même ambiance que l'année dernière je pense, mais en plus ouf parce que c'est les 20 ans et franchement s'ils vont faire un truc de fou ça va être cool je pense. Vraiment terrible quoi. Mais déjà l'année dernière c'était cool.

Valérie (management) : Et là ils jouent le 11, en première partie de -M-, pour le concert privé qui est offert par les Vieilles Charrues pour les partenaires et les bénévoles à Carhaix.

Steevy : Ouais on fait une soirée dans un karting, qui peut accueillir 5000 personnes quand même … Et puis voilà pour nous c'est une façon de nous faire remarquer.

Dernière question, vous vous sentez comment pour ce soir ?

Ricky Monroe : Bah très cool, le bar il est bien ! Et puis on connait déjà The Elektrokution, on a déjà joué avec eux, ça va faire la troisième fois. On s'entend très bien. On est à Rennes. Moi j'me sens coolos, détendus, on a envie de bouger, ça va être cool !

Propos et photos recueillis par Théo Morin pour Art Is True..