Angels & Airwaves – 30 Janvier 2011 – La Cigale

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Angels & Airwaves, AvA pour les intimes est bien plus que de la musique. Le groupe Californien mené par Tom Delonge, le guitariste de Blink 182, a réussi à se créer un univers fascinant et à le partager à travers ses albums et bientôt son film. La discographie d’AvA est un voyage dans l’espace et le temps, les 3 albums transportent notre quotidien dans un univers étoilé, à mi chemin entre le rêve et la réalité. C’est surement ce qui explique l’attachement de ses fans au groupe : d’une part parce que leur musique est excellente et qu’elle s’inscrit dans un concept qui lui est propre, et d’autre part parce qu’il n’y a qu’AvA qui fasse du Ava. Ainsi, si la salle est sans surprise aux couleurs du groupe, de Blink 182, Macbeth ou encore Keep A Breast (l’association soutenue par Tom), il est plus surprenant de voir le nombre de personnes qui sont tatouées aux couleurs d’AvA. Entre les « Love », le nom du dernier album, et les titres des chansons, on a l’impression que le groupe est véritablement ancré dans la vie de ses fans. En tout cas suffisamment pour se le faire tatouer.

La Cigale est donc en effervescence après les 2 premières parties magistralement assurées par Twin Atlantic ainsi que Neon Trees à qui l’ont doit notamment le single "Animals". La tension est palpable, l’excitation à son comble. Il faut dire que c’est la seconde fois que le groupe se produit en France et qu’il a eu le temps de gagner en maturité et d’enrichir son répertoire de 2 albums depuis son dernier passage.

21h, la lumière tombe dans la salle. Les premières notes de "Et Ducit Mundum Per Luce" sonnent comme une délivrance pour le public et le groupe apparait en contre jour derrière une lumière éblouissante. La salle est euphorique et après cette introduction instrumentale, le combo enchaine directement sur "It Hurts". La fosse de la Cigale, se transforme alors littéralement en trampoline au rythme des paroles.

How did I let her inside? We're dripping of sweat, I'm feeling alright. Her lips were the last thing touched tonight. Your best friend is not your girlfriend.

Le groupe enchaine ensuite avec “Young London", "Hallucinations", "Everything’s Magic" et alterne les titres de son dernier album avec les précédents. Le public si besoin était, est conquis. Les gens chantent, les yeux brillent, brillent très fort même des fois. Car Tom et sa bande savent mettre des étoiles dans les yeux et on en finirait presque aveugle. L’alternance de sonorités très punk-rock et des claviers aux sonorités électroniques, voire atmosphériques, provoque un ascenseur émotionnel très violent que certain ont du mal à contenter. Mais pourquoi se retenir ? Le groupe ne vient pas souvent en France alors ce show doit être inoubliable, et le public, visiblement, a décidé pour une soirée de faire abstraction du monde extérieur et de communier avec le pasteur Delonge. Parce que c’est quasiment en homme d’église que le chanteur officie durant son concert. Ses mimiques, son jeu de scène, le public qui boit ses paroles, tout indique que nous assistons à un office religieux jusqu’aux paroles des chansons

Do you feel light shine in the darkest of nights

Tom parle d’ailleurs assez peu au public, il n’en a pas besoin, et le public chante naturellement les chœurs sur toutes les chansons. Le public est d’ailleurs tellement pris par le concert qu’il ne prend quasiment pas de photo. C’est en effet un peu le fléau des concerts depuis l’apparition du numérique, on voit plus d’écran de téléphones et de caméras devant soit que la scène en elle-même, mais pas pendant Angels and Airwaves, un concert d’AvA se vit dans l’instant.

Le show se termine avec « Breath » et « The War » en rappel. La lumière s’éteint avec la dernière note, pas de chichis, pas d’au revoir ou de flatteries, juste le sentiment d’avoir vécu un moment incroyable, hors du temps et dont on gardera un souvenir indélébile. Pas de frustration non plus mais une grande impatience, celle de voir enfin le film « LOVE » dont la première est mercredi 2 février, produit et réalisé par le groupe et ainsi s’évader de nouveau dans cet univers unique.

Article rédigé par Arnaud Guillet pour Art Is True. Photo : MrRockRock